Le bec cloué
Vous n’avez
Pas l’air bien
Ce matin.
Ne m’en parlez pas,
Je me suis fait
Clouer le bec.
C’est douloureux ?
Oumf, aïe,
Je ne vous dis pas,
C’est affreux.
Que s’est-il passé ?
Un jeune coquelet,
Je lui disais
Tout le mal
Que je pense
De sa génération,
Question de l’édifier
Un peu.
Oumf, aïe.
Des fainéants,
Qui ne savent
Même plus se lever
Pour monter
Sur le tas de fumier,
Oumf, aïe,
Accros à ces émissions
De téléréalité,
Aux bêtises édifiantes,
Aux réseaux sociaux,
Sur Internet
Oumf, aïe,
Aux Play stations.
Enfin, toutes
Les dérives
De la modernité
Qui se caractérise
Par la médiocrité.
Oumf, aïe.
Et voilà
Que ce freluquet
En vient
A critiquer
Oumf, aïe,
Notre génération,
Nous reprochant
D’avoir consommé
Plus que de raison,
D’avoir entamé
Les ressources
Planétaires,
D’avoir pollué
L’eau et l’air,
Oumf, aïe,
Et autres inepties
Du genre.
Mais voilà,
Il avait un marteau
Dans le dos.
Subitement
Il brandit
Un grand clou
Oumf, aïe
Style pointe
De Paris,
Qu’il fige
Oumf, aïe
Dans mon bec
Avec violence.
Je tente
De l’ouvrir
Oumf, aïe
Mais impossible
Evidemment
Et le garnement
De s’éloigner
En ricanant.
Oumf, aïe
Vous n’auriez pas
Une tenaille ?
Oumf, aïe.