Edgard Le Poulet

Le bec cloué

Vous n’avez

Pas l’air bien

Ce matin.

Ne m’en parlez pas,

Je me suis fait

Clouer le bec.

C’est douloureux ?

Oumf, aïe,

Je ne vous dis pas,

C’est affreux.

 

Que s’est-il passé ?

Un jeune coquelet,

Je lui disais

Tout le mal

Que je pense

De sa génération,

Question de l’édifier

Un peu.

Oumf, aïe.

 

Des fainéants,

Qui ne savent

Même plus se lever

Pour monter

Sur le tas de fumier,

Oumf, aïe,

Accros à ces émissions

De téléréalité,

Aux bêtises édifiantes,

Aux réseaux sociaux,

Sur Internet

Oumf, aïe,

Aux Play stations.

Enfin, toutes

Les dérives

De la modernité

Qui se caractérise

Par la médiocrité.

Oumf, aïe.

 

Et voilà

Que ce freluquet

En vient

A critiquer

Oumf, aïe,

Notre génération,

Nous reprochant

D’avoir consommé

Plus que de raison,

D’avoir entamé

Les ressources

Planétaires,

D’avoir pollué

L’eau et l’air,

Oumf, aïe,

Et autres inepties

Du genre.

 

Mais voilà,

Il avait un marteau

Dans le dos.

Subitement

Il brandit

Un grand clou

Oumf, aïe

Style pointe

De Paris,

Qu’il fige

Oumf, aïe

Dans mon bec

Avec violence.

 

Je tente

De l’ouvrir

Oumf, aïe

Mais impossible

Evidemment

Et le garnement

De s’éloigner

En ricanant.

Oumf, aïe

Vous n’auriez pas

Une tenaille ?

Oumf, aïe.



03/04/2012
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