Edgard Le Poulet

La jolie poulette

Un ou deux jours plus tard

Ressentant à nouveau

Ma fierté de coq

En devenir,

Je picorais.

 

J’approchai une poulette

Qui me plaisait.

Quelle grâce

Dans sa démarche !

Quel œil vif

Pour repérer

La graine

Qui lui plaît !

 

Rapidement

Je m’aperçois

Que le vilain coq

Est occupé

Ailleurs

A dévoyer

Une poulette

Encore mineure.

 

J’en profite

Pour tenter

L’aventure.

Suivant

Une ligne

De graines,

J’approche

Ma chérubine

Qui glutine

Le grain

Et feint

De ne pas

Me voir.

 

Vexé,

Mon prémisse

D’ergot

Levé,

J’aborde

La belle.

 

Alors

Lui dis-je

Quel

Granulé

A ta préférence ?

Les plus doré

Me dit-elle

Feignant

M’ignorer

Et poursuivant

Son déjeuner.

 

Quoi 

Poulette ?

Tu ne vois pas

Qui je suis ?

Et plus encore

Celui que

Je deviendrai ?

Il sera temps

Alors

De t’intéresser

A moi

Quand mon ergot

Sera dur et fier

Et qu’il servira

Toute

La basse-cour !

 

En attendant

Dit-elle

Sans lever

Le bec

Tu n’es point coq

Et ta tête

N’a pas encore

La crête.

Freluquet,

Reviens

Quand tu auras

Perdu ton duvet.

 

Je rougis

De m’être

Tant enhardis.

 

Que suis-je

Si bête

De me croire

Ce que je ne suis.



25/03/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour