La jolie poulette
Un ou deux jours plus tard
Ressentant à nouveau
Ma fierté de coq
En devenir,
Je picorais.
J’approchai une poulette
Qui me plaisait.
Quelle grâce
Dans sa démarche !
Quel œil vif
Pour repérer
La graine
Qui lui plaît !
Rapidement
Je m’aperçois
Que le vilain coq
Est occupé
Ailleurs
A dévoyer
Une poulette
Encore mineure.
J’en profite
Pour tenter
L’aventure.
Suivant
Une ligne
De graines,
J’approche
Ma chérubine
Qui glutine
Le grain
Et feint
De ne pas
Me voir.
Vexé,
Mon prémisse
D’ergot
Levé,
J’aborde
La belle.
Alors
Lui dis-je
Quel
Granulé
A ta préférence ?
Les plus doré
Me dit-elle
Feignant
M’ignorer
Et poursuivant
Son déjeuner.
Quoi
Poulette ?
Tu ne vois pas
Qui je suis ?
Et plus encore
Celui que
Je deviendrai ?
Il sera temps
Alors
De t’intéresser
A moi
Quand mon ergot
Sera dur et fier
Et qu’il servira
Toute
La basse-cour !
En attendant
Dit-elle
Sans lever
Le bec
Tu n’es point coq
Et ta tête
N’a pas encore
La crête.
Freluquet,
Reviens
Quand tu auras
Perdu ton duvet.
Je rougis
De m’être
Tant enhardis.
Que suis-je
Si bête
De me croire
Ce que je ne suis.